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Hemo – Sortir des classiques en toute décontraction

Hemo – Sortir des classiques en toute décontraction

QLASS (Que L’avenir Se Souvienne), c’est le titre du nouveau projet de Hemo et de son label Dyapazon. La Voix du HipHop s’est entretenu avec le MC francilien, au sujet de ce premier album (après une série de EPs), et d’autres choses bien sûr.

QLASS Que L’avenir Se Souvienne, ton nouvel album composé de, 9 titres solides… Combien de temps il t’a fallu pour la réalisation de ce disque, de l’écriture à l’enregistrement en passant par le Mix ?
Pour la réalisation de ce disque nous avons mis environ 6 mois, certains titres de cet album ont été enregistrés quelques mois auparavant, d’autres ont été ajoutés pendant le process. Depuis le début nous savions où nous voulions aller et la direction à prendre. Tout ça s’est fait rapidement mais jamais dans la précipitation. Le plus important était de trouver l’ambiance de ce disque. On voulait que le projet soit sombre et puissant, et maintenir une pression tout au long de celui-ci.
C’est le premier album estampillé DYAPAZON comme disait mon poto Sameer Ahmad « on veut sortir des classiques en toute décontraction ». Pour le mix c’est assez rapide car Cluz pré-mix déjà toutes ces instrus, du coup lorsque l’on passe au mixage, on fait juste des ajustements, des cuts, des filtres etc… Il n’y a pas beaucoup de pistes à gérer car nous avons opté pour des instrumentaux épurés afin de mettre la voix et les mots en avant. Nous travaillons depuis des années avec Jeremy de La villa pour le Mastering, il nous comprend et son travail est excellent.

QLASS, c’est plutôt un long format à la différence des EPs précédents. Est-ce que cela t’a amené à approcher ta musique différemment, à travailler différemment ? D’ailleurs quels ont été les challenges pour réaliser ce projet ?
Oui en effet, QLASS est un plus long format avec 9 titres et sa durée est supérieur à 20 min, pour nous la frontières entre EP et Album est très fine puisque : Le EP Galactica est un 7 titres, la Théorie de la corde, 8 titres et Le Zèle d’Icare 9 titres, seul le EP Premium est un 4 titres.
Pour cet album notre manière de faire de la musique n’as pas changé, mais l’organisation oui, mise en place des rétro-plannings et d’une stratégie , nos mouvements sont plus réfléchis, le challenge c’est de veiller à toujours laisser l’artistique prendre le dessus, cela va de la cover jusqu’au son lui-même, pour moi, on ne fait pas du « rap classique » au contraire c’est très actuel et moderne nos morceaux n’ont pas de règles chez nous il n’y’a pas de topliner ou de truc comme ça, on va décider que sur ce titre on ne va pas mettre de beat, on ne va pas mettre de refrain sur celui-là, un refrain seulement à la fin pour celui-ci, ou pas de refrain du tout, car on le ressent comme ça, c’est nos influences qui nous guident, le feeling, on est libre donc on est créatif, L’album QLASS en est un bel exemple, on a joué avec les structures des morceaux, le choix des samples , la mise avant ou non du beat, les paroles, on y a mis du coeur et de l’huile de coude.

HEMO, c’est la recherche de la qualité, à travers l’écriture mais aussi le choix des prods. Tu fais toi-même souvent référence à la qualité. Comment tu définis la qualité dans le rap et comment tu la reconnais ?
La qualité c’est la sommes des choix qui donneront un produit fini unique qui reste dans le temps, comme on dit dans le jargon : Un putain de classique. La qualité ça s’entend direct peu importe le style. Pour moi la qualité c’est un produit qui tient ces promesses, des matières premières de qualités (les prods, les lyrics) mises en valeur par la Maestria de l’artiste. La Qualité c’est quand tu est fier de ton œuvre car tu sais que tu as fait le maximum et qu’il n’ y a plus rien à toucher. La Qualité c’est quand l’auditeur se sent respecté.
Une œuvre d’art, tu peux sentir que le gars qui l’a créé à du savoir faire et qu’il veut te le faire savoir, qu’il aime ce qu’il fait et qu’il veut te le faire aimer.

Le challenge, c’est de veiller à toujours laisser l’artistique prendre le dessus.

Cette année, il semble que tu as décidé de te rendre plus visible, du moins plus présent dans les médias. Qu’est-ce qui a déclenché ce changement ou cette volonté d’aller vers le public d’une certaine manière ?
c’est vrai qu’auparavant, ça ne me parlait pas tout ça. Après tout le taff effectué, peu de média « rap » nous ont sollicité, et pour être franc avec toi, c’est surtout que peu de média « rap »nous parle. On se disait naïvement que nous allions attirer le monde avec notre son mais ça ne suffit pas, il faut investir dans la com, faire des campagnes sur les réseaux, trouver des partenaires etc…, il y’a des budgets et des stratégies à mettre en place.
Cluz et moi, on est concentré sur le son et l’image, on est des artistes mais nous sommes aussi des producteurs et en tant que tel, il faut qu’on fasse connaître notre musique, on est dans une dynamique de développement, on évolue, on a compris que la communication c’est le nerf de la guerre donc on essaie d’être plus présent dans les médias qui nous intéressent. J’ai aussi des amis rappeurs qui m’ont tout simplement dit, il faut que tu arrêtes tes conneries, ouvre toi plus, ce que tu fais est solide, il faut le promouvoir, fait des ITW, envoi ton album aux chroniqueurs.

Avec aujourd’hui, les gars de 12 monkeys, Benjamin Epps, bref, les artistes de votre genre qui font du rap classique (on va dire), est-ce que tu sens que c’est à votre tour de briller maintenant ou du moins qu’il y a de plus en plus de place pour le rap de votre style ?
Je suis fier de faire parti de ce courant, et Bien sûr que l’on peut se positionner, le développement d’artistes de notre genre c’est un travail de fond qui se fait sur la durée. En vérité cela fait un moment qu’on est là, tu peux remonter dans ma discographie sous mon pseudo MOMS on était déjà dedans et je travaillais déjà avec Cluz sans le savoir c’était les prémices du Label Dyapazon.
Ce n’est vraiment pas du rap classique ou du simple boombap, il y’a des nuances, et l’éventail est très large, le travail du Beatmaker est très important, tu peux le constater avec Cluz. Tu as des mecs comme Kheyzine, Krimophonik, Just Musik Beat, Kyo Itachi, Dj Cliff. Chacun d’entre eux ont un styles bien particulier tu reconnais leur Patte, d’ailleurs ils sont pour la plupart sollicité par des rappeurs cainris.
Pour répondre à ta question, il y a de la place pour tout le monde pour moi c’est une certitude, heureusement, il y’a différents styles de rap sinon ce serait ennuyeux. Apparemment on fait du rap de niche, pas de problème on va agrandir la niche. Le tout c’est de grossir, se développer et d’imposer le respect qui nous est dû.
Pour les « gros médias » la sélection est dictée par le nombre de streams, de vue etc… Il faut déjà être dans la lumière pour avoir un coup de projecteur. Nous on est dans une autre Timeline, obligé de réfléchir à chaque mouvement car l’ombre c’est chez nous. Ça fait plaisir de voir des artistes comme Benjamin Epps tirer leur épingle du jeu. J’aime beaucoup ce que fait le label 12 Monkeys, leurs Rappeurs Ron Brice et Cham rapper sont très forts ainsi que leurs beatmakers Ouz 1 et Stanza.
Tu as aussi des gars comme Mcity, Okcney, Bonkar Jones, Nokti, Akbal, Bigmak, Double Zulu, Sitou Koudadjé, Sameer Ahmad, que je trouve très très chauds je pourrais t’en citer plus mais pour faire court, je te dirai que mine de rien quelque chose est entrain de naître, ça sent bon, la renaissance…

Cluz
Cluz

Avec QLASS (Que l’Avenir s’en souvienne), il y a cette volonté de laisser ton empreinte dans le monde du HipHop, comment cela s’est traduit dans la conception et la réalisation de cet album ? Cette ambition d’ailleurs était-elle à l’origine du projet ou alors, c’est une fois que tous les morceaux étaient bouclés que tu as eu l’idée et trouvé le titre ?
Ne pas être dans le moule mais au contraire laisser son empreinte, c’est la marque des grands j’aspire à marcher dans leur pas. Cette volonté est à l’origine de tout ce que l’on fait et pas seulement dans la réalisation de cet Album. L’inspiration et Mobbdeepienne et Griseldienne mais le l’ambition de QLASS est de révéler le son Dyapazon, notre propre ADN. Chaque track est différent mais l’ensemble est homogène.
Comme je te disais plus haut, on a d’abord fait le premier titre qui s’intitulé Que L’Avenir Se Souvienne, on à kiffé le morceau, je me suis rendu compte que si on prenait le début de chaque mot ça faisait QLASS. On avait notre ambiance, le titre de l’album, les autres morceaux devait aller dans ce sens et c’était parti. Premier track « Que L’Avenir Se Souvienne » dernier track « Amnesia » La boucle était bouclée dans notre cas le sample était samplé.

Il y a vraiment un gros travail d’écriture, l’expression est fine et très imagée, les punchlines bien placées, l’exploitation de champs lexicaux, les jeux de mots, des doubles sens…. On reconnaît ta marque de fabrique qui mêle parfaitement le fond et la forme …. entre introspection, peinture d’une société en perte de vitesse, description d’une réalité cauchemardesque, ça parle de relations humaines. Là volonté de réussir, laisser son empreinte….. Y-a-t’il un ou plusieurs titres sur lequel ou lesquels il a fallu prendre plus de temps soit à l’écriture soit à la réalisation ?…peux-tu nous en dire un plus….
C’est ma manière de bosser, je me laisse guider par la prod et je prends ce qui sort, avec le temps j’ai appris qu’il ne fallait pas forcer l’inspiration, c’est comme une matière première brute un gros bloc puis après tu tailles dedans pour en faire une belle statue, tu fais les finitions, un peu vernis, c’est comme cela que j’écris, ce qui me plait dans le rap c’est ça, quand le sens de la formule, les sonorités servent à mettre, le fond, le vécu, ou un message en avant. J’ai conscience de parfois être incompris mais Les images, les métaphores et les doubles sens font partie intégrante de mon style ça définit même mon flow.

Pour moi, on ne fait pas du « rap classique » au contraire, ce qu’on fait, c’est très actuel et moderne.

Il y a un terme, un mot, une expression qui avait disparu ou plutôt que l’on entendait plus, c’est « Représenter » sur « Introspection Galactiques ». Quel regard portes-tu sur l’évolution du rap et de son lexique ?
Le R de R.A.P doit surement être pour Represent, sur Introspection Galactique, je dis que « je représente que moi-même ». Pour dire que mes origines, provenance, ma condition, ma couleur, ma passion, font partis de moi, elle définissent qui je suis. Mais je ne porte que ma propre responsabilité donc gardez vos étiquettes et tout ce qui va avec. L’évolution du rap, elle est à l’image de l’évolution de la société et nos quartiers, les codes et les mentalités changent, L’argot aussi.
C’est un autre game tous les 10 ans mais l’essence reste la même, ça peut être de la Trap, de la Drill, du Boombap, de la Zumba pour moi c’est du rap. Et il en ya pour tout le monde tous les goûts et toutes les ambiances.

« Dis moi où tu te situes, ici on donne le la »… Entre 2020 et 2021, ton label Dyapazon a déjà sorti 5 projets (4 EPs : Galactica, Prenium, Le zèle d’Icare, la théorie de la corde, et le LP : QLASS). Comment fonctionne un label comme le tien en 2021 et….. quels sont les ambitions de Dyapazon, à la fois en termes artistiques qu’en termes de business ?
Dyapazon Recordz est synonyme de passion, on prend vraiment du plaisir à faire du son, c’est le ciment du label, le Dyapazon est l’objet qui sert à accorder les autres instruments et cluz et moi on donne le La… Le Label Dyapazon entre 2020 et 2021, c’est 6 EPs :
– Hemo (Galactica, Premium, Le Zèle d’Icare, Théorie de la corde, Qlass)
– Cluz (Seven Fights)
J’ai aussi participé au projet d’autres artistes comme Bigmak78, MCity, AKBAL, Waveclique de 12MONKEYS, DIK. Dyapazon Recordz c’est aussi une vingtaine de clips, entièrement réalisés par nous-même, sans compter les clips que l’on fait pour d’autres artistes. C’est beaucoup de travail et d’énergie, c’est aussi de belles rencontres et surtout on a appris énormément. On a encore une multitude de choses à faire, de palier à atteindre.
Le Label monte en puissance, l’équipe s’agrandit un peu. On a vite compris qu’on ne peut pas tout faire à deux, en plus du son, il faut faire du bruit, que les médias parlent plus de nous. La scène est aussi au coeur de notre plan de progression.

Sur QLASS, toutes tes productions sont assurées par Cluz. Là aussi, c’est une combinaison classique dans le Hip Hop, un rappeur et un producteur unique. Peux-tu nous présenter Cluz et nous dire pourquoi et comment tu travailles avec lui, quasi exclusivement ?
Cluz c’est quelqu’un…Sans lui pas de son Dyapazon. C’est le professionnel ,le tueur a gage, le Léon, artistiquement, il peut rivaliser avec des beatmakers cainri tels que The Alchimist, Daringer, Vdon Statik Selekta, mais pas que, il a la French touch, si tu écoutes son EP, Seven Fights, il y a pléthore d’ambiances, du Hip Hop avec une touche électro, il sait faire énormément de choses musicalement, il est très éclectique mais c’est son amour pour le rap qui nous à réuni.
C’est un passionné qui va chiner des vinyles pour trouver des samples originaux et les découper à sa manière et faire du Cluz. Il a un parcours atypique, une longue carrière en tant que directeur artistique et ingé son pour des gros label, puis il s’est tourné vers l’indépendance. Quand je travaille avec lui , il fait plus que m’apporter une prod, il y’a une vraie direction artistique , il est une force de proposition, on bosse vraiment ensemble.
Cluz c’est aussi l’image, c’est un réalisateur de clip, il travaille aussi pour la mode , la télé etc… C’est aussi un producteur de contenu Audiovisuel, Je te conseille de Regarder les 2 Saisons de La Flippe sur YouTube.

Le développement d’artistes de notre genre, c’est un travail de fond qui se fait sur la durée.

Quel est le sens que tu donnes à la couverture de QLASS ?
Avant tout pour moi c’est une œuvre d’art moderne. On peut y voir un samouraï dégainant son long sabre déjà ensanglanté , son armure est faite de tags. Le tout sur un fond vintage qui laisse entrevoir la forme d’un vinyle. Pour moi le samouraï représente des valeurs comme l’honneur, la loyauté, la force des valeurs auxquelles j‘adhère profondément.
Et font ce que je suis malheureusement, on est de moins en moins nombreux. Les tags qui recouvre son armure c’est la street, la rue est devenu son armure. Son sabre dégainé ensanglanté, c’est son expérience, son savoir, qu’il a dû combattre pour l’acquérir. Pour résumer : Longue lame, long chemin, c’est guerrier avec des valeurs oubliées dans ce monde moderne qui lui a appris à toujours être prêt à dégainer ses armes (son expérience, son savoir).
La rue a déteint sur lui l’a renforcé , la stylisé , il a la classe. Je ne parle même pas du message « contenue explicite » en japonais. De plus, la cover ressemble à une vieille pochette de vinyle, car tout le monde le sait, le vinyle c’est QLASS.

Aujourd’hui, les nouveaux modes de consommation de la musique sans doute l’imposent ou l’exigent, on dirait que les artistes doivent sortir des projets tous les 6 ou 12 mois. Estimés-tu avoir trouvé ton rythme de croisière…? . Comment dans ce contexte, tu parviens à te renouveler, quelle modalité de travailler ou de rythme de travail tu as trouvé pour maintenir la cadence ?
Pour la cadence de sortie, tout commence par les Prods, concernant celle de Cluz, je suis aux premières loges, j’écris et je pose puis on passe à la suivante on peaufinera au mix. Quand on se retrouve avec un bon nombre de morceau, commence la sélection on fait le tracklisting ensuite arrive l’étape de rétro planning, on planifie la sortie les clips, la cover, le plan de promo. Quand tout est prêt on envoi à la distribution et on recommence, c’est l’inspi qui dirige, tant qu’il y a du feu je le crache.

Dyapazon Recordz est synonyme de passion, on prend vraiment du plaisir à faire du son, c’est le ciment du label.

Black Jack des Democrates D est invité sur le morceau Calmate. Quel(s) message(s) tu as voulu envoyer directement ou indirectement, avec ce featuring ? Et au passage comment s’est opéré le choix des invités…?
Le Feat avec BlackJack, Democrate D, la voix du peuple… BlackJack c’est la miff, Lorsque j’étais plus jeune je prenais le train avec mon poto Daoud, du fin fond de mon 78 jusqu’ à porte de Bagnolet pour enregistré dans leur studio. Nous avions créer un groupe, la-bas, La Bande de Gaza, un moment formateur dans ma vie de rappeur. Les années ont passées puis on s’est recontacté, il est venu en caméo sur un de mes clips , d’ailleurs cette journée c’est fini par prendre un verre avec MC Solaar (la Qlass non ? ). Quelques temps après j’ai bossé sur un de ses clips puis on est resté connecté.
Démocrate D est un groupe phare, qui a laissé son empreinte dans le paysage du rap français, j’y ai fait mes classes. Blackjack c’est une voix, un artiste engagé et surtout, il sait quasiment tout faire donc on l’a appelé pour venir écouter du son. Cluz a balancé la prod, the Prod, BlackJack est rentré dans la cabine, il a lâché une grosse vibe, une grosse énergie et le titre Calmate est né. Ce fut très spontané.
Indirectement le message c’est que je n’oublie pas d’où je viens et que ce qui nous unis nous permet de marcher longtemps ensemble. Pour les Choix des autres invités Ron Brice, Nico et Bootreev c’est la qualité de leur travail respectifs qui m’a poussé à les solliciter.
Rdv au studio de Cluz, dès que l’instru est choisi on pose. Ron Brice et Nico sont des techniciens, des rappeurs hors pairs qui disent des chose qui me touchent, je respecte beaucoup le savoir faire, Boo Treev c’est le OG venu de la Mafia underground, venu donner de la force de la plus belle des manières sur TEA TIME.

Peux-tu me donner 3 raisons d »écouter QLASS (Que L’avenir Se Souvienne)…?
QLass c’est L’ADN de Dyapazon recordz, on y a mis tout ce qui fait notre son, des prods à faire rougir les cainri, du Lyrics de la technique et du sens. L‘originalité dans les structures des titres et pour finir, Qlass est un classique fait en toute décontraction.

Y-a-t-il un mot de la fin ?
Le mot de la fin c’est pour toi, Tu nous suis depuis notre premier projet Galactica. Merci de nous donner l’occasion de parler de nos productions, nos ambitions et notre vision. Merci La Voix du du Hip Hop. Paix.

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