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L’amour est-il mort?

L’amour est-il mort?

Et si l’amour était mort. En y réfléchissant, ce qui pose vraiment problème aujourd’hui, ce n’est pas tant la mort du HipHop que l’amour de celui-ci.

La mort du HipHop est annoncée depuis son émergence de toute façon. Mais le HipHop a survécu toutes les attaques extérieures et est toujours là. Et cela, grâce à la passion et l’amour de ses acteurs et ses fans. La relation avec le HipHop n’était ni une question d’argent, ni de moyens, ni de temps. Elle relevait tout simplement d’une ambition, d’une volonté, d’une mission.

 

Il fut un temps, pas si lointain, où quand vous vouliez assister à une soirée HipHop, il fallait que vous l’organisiez, quand vous vouliez entendre du rap à la radio, il fallait créer votre émission, quand vous vouliez acheter un disque rap, il fallait être là le bon jour. Aujourd’hui, le rap et le HipHop sont partout ou presque. Certains pensent que c’est tout à fait normal, et s’imaginent que le HipHop est arrivé, que le combat est fini. Beaucoup se contentent de prendre et consommer ce que l’on leur donne et se revendiquent HipHop. Combien font attention à ce qu’ils consomment? Combien connaissent l’histoire même récente de la culture HipHop ? Et qu’est-ce que l’amour vient faire là-dedans ?

 

De quoi parle-t-on quand on parle d’amour du HipHop ? Aimer le HipHop, c’est contribuer à son développement, c’est participer à son rayonnement, mais c’est aussi faire en sorte que l’autre grandisse et soit bien. Quand tu partages intelligemment ce que tu as, quand tu apportes ta pierre à l’édifice HipHop, quand tu fais en sorte que l’autre soit bien, tu aimes le HipHop. Le problème aujourd’hui, c’est que la majorité des gens dans le HipHop se contente d’être des spectateurs et des consommateurs. C’est cela qui met le HipHop en danger. Beaucoup ne font pas ou ne font plus les choses par amour mais par mimétisme ou par intérêt purement personnel. Et ne comprennent pas qu’il y a un cercle vertueux de l’amour (du HipHop). Les grand média, les institutions et même certains acteurs du HipHop, malheureusement, ont fait croire que le HipHop était une bouée de sauvetage, une poule aux œufs d’or, un marchepied, une cour de récréation, voire un cirque. Le HipHop est surtout ce que vous en faites et si vous vous contentez d’attendre et que vous restez passifs, alors ne vous étonnez de ce qu’on vous sert en guise de HipHop.

 

Qu’est-ce qu’il faut faire ? Etre HipHop, c’est être actif. Aimer le HipHop, c’est maintenir la flamme de l’authenticité et de la passion et la transmettre. Ce que je veux dire par cela, c’est qu’il ne sert à rien de se plaindre de l’état ou de la qualité du HipHop, si vous ne vous investissez pas à rendre le HipHop meilleur. Et si vous ne comprenez pas ce que je dis et que vous prétendez être HipHop, c’est qu’Oxmo Puccino avait raison.

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  • Comment peut on définir au plus juste cette culture?
    Une culture est par définition indéfinissable. Des notions et aspects y correspondent et servent à l’identifier…
    Je dis souvent que la culture hip hop s’éloigne de tout formats et de tout cadres normatifs, et, est née à partir de formes artistiques nées dans la rue. Cette culture identitaire et désintéressée se comprend par les liens entre les différentes disciplines hip hop

    Les temps font que les disciplines hip hop se sont isolées les une des autre, souvent à des fins professionnel, ce qui est légitime, mais cette culture ne correspond pas au professionnel. Pour un bon développement culturel hip hop, faut en avoir la conscience et le transmettre comme tel, par la simple envie de pratique, pour être, kiffer, partager, échanger, confronter… Soyez intégristes du hip hop, ça ne pourra être que bien pour le développement social

    Skad

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